Aujourd’hui, les 31 millions d’automobilistes français sont confrontés à des tarifs de stationnement et de parking prohibitifs, mais aussi à des autoroutes de plus en plus chères. Ce film révèle comment l’espace public est devenu une marchandise.
Depuis longtemps, Philippe Vénère, un commissaire de
police à la retraite, refuse de payer lorsqu’il doit garer sa voiture à
Paris. Selon lui, le marquage au sol ou la borne de paiement « n’ont de
valeur que s’il y a un arrêté qui prévoit le stationnement payant sur
cette voie et à cet endroit ». Or, la Ville de Paris, comme de
nombreuses villes françaises, peine à produire, quand ils existent, ces
documents souvent noyés dans la masse des bulletins municipaux
officiels. Pourtant, sur 7 millions de contraventions dressées à Paris
en un an, seules 8 % sont contestées. Après deux ans de lutte, Rémy
Josseaume, avocat à Montigny-le-Bretonneux, a réussi en 2010 à faire
annuler le stationnement payant autour de la gare : « Pour qu’un maire
impose un stationnement payant sur une voirie publique qui appartient à
tout le monde, il faut qu’il explique, qu’il motive les raisons pour
lesquelles il impose aux usagers de payer pour stationner leur
véhicule. » Mais de plus en plus de municipalités se replient derrière
le prétexte de la « voiture-ventouse », des véhicules qui sont laissés
trop longtemps en stationnement par des automobilistes profitant de la
gratuité. Natacha Bouchart, la maire de Calais, a pourtant fait le choix
de supprimer le stationnement payant dans sa ville. Or, en 2013, seuls
134 véhicules sur 3 360 y ont été verbalisés pour infraction au code de
la route, en restant plus de sept jours au même endroit.
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